Le Monde – L’Eglise de France face à la tentation de tourner la page des violences sexuelles

Quatre ans après la publication du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Eglise, une partie de l’institution ecclésiale estime que l’essentiel a été fait. Réunie à Lourdes, la Conférence des évêques doit choisir un successeur à Eric de Moulins-Beaufort, son président, longtemps en pointe sur le sujet.

Ce sont autant de jalons plantés sur le chemin des 120 évêques réunis toute la semaine à Lourdes (Hautes-Pyrénées) pour l’assemblée plénière de la Conférence des évêques (CEF) de France. Ici, à l’entrée de la basilique du Rosaire, ce sont les mosaïques du prêtre slovène Marko Rupnik, accusé d’agressions sexuelles, que l’on a partiellement recouvertes. Là, à la Cité Saint-Pierre, un spectacle, L’Enfant du silence, monté par l’artiste Olivier Savignac, fondateur de l’association Parler et revivre, sur le thème des violences pédocriminelles et des traumatismes que celles-ci causent. Ce sont aussi, lors des différentes tables rondes et discussions organisées sur le sujet, ces victimes d’abus, présentes en nombre et appelées à s’exprimer sans tabou, au côté, et parfois même en surplomb des religieux.

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Parmi les signaux, négatifs ceux-là, la date du 28 mars, instaurée en 2021 Journée mémorielle de prière pour les victimes d’abus sexuels commis dans l’Eglise, est de moins en moins suivie. Une trentaine de diocèses n’ont annoncé aucun événement en lien avec ce jour, selon l’association Fraternité Victimes.

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