Lundi 30 mars et mardi 1er avril, deux membres de notre association étaient présent pour la session « Lutte contre les abus » organisée par les évêques de France à Lourdes. Occasion de temps de formation et de témoignages lors de tables rondes, d’ateliers et d’échanges avec d’autres collectifs ou des évêques. Retour sur ces deux jours intenses à l’occasion d’une interview par la conférence des évêques de France.
Qui êtes-vous et pourquoi êtes–vous à la session ?
Nous sommes Mahault et Bastien, membres de l’association Fraternité Victimes. C’est une association qui a pour objectif de soutenir et vivre la fraternité avec les personnes victimes de violences dans un cadre religieux. Notre champ d’action se veut assez large : nous écoutons les personnes qui nous contactent, les redirigeons vers des professionnels compétents dans certains cas et pouvons également les soutenir matériellement.
Quel moment vous a particulièrement marqué sur ces 48h ?
Nous pourrions citer de nombreux moments forts de cette session, avec des témoignages, des temps de formation ou de relecture de ce que nous avons vécu et de ce qui a été mis en place depuis le rapport de la CIASE. Si nous ne devions retenir que trois moments : le témoignage d’une personne victime de Notre-Dame de Bétharram, la demande de pardon d’un évêque à une personne victime et la table ronde des trois présidents d’instances (CIASE, INIRR et CRR).
Que retenez–vous pour la suite ?
C’est un point d’étape qui a permis à tous les participants et aux évêques de prendre conscience du chemin parcouru depuis la remise du rapport de la CIASE. Cette session était bienvenue a quelques jours de l’élection d’un nouveau président de la Conférence des Évêques de France. Le travail vers une maison plus sûre doit se poursuivre, non seulement avec les évêques, mais aussi avec les collectifs de victimes et les associations qui les accompagnent.